La conclusion de ce TDM par Patrick
Enfin notre premier tour du monde, tant attendu et désiré, préparé depuis 2013 en espérant que la réalité soit supérieure aux préparatifs.
Notre TDM est un vrai bonbon fourré de dopamine qui réveille tout les sens du cerveau, qui nous force à sortir de notre aquarium pour que chaque jour soit différent du lendemain.
Je pense et je suis sûre que c’est le plus beau cadeau de la vie que l’on peut offrir à sa femme est à son fils: les 2 capdingues restants et mes deux compères. De partager pendant presque un an tant de paysages et de cultures différentes qui remplissent la « boîte à souvenirs » notre âme pour des années. De voir les yeux émerveillés de PG, de développer son côté poète et les réflexions de la vie. Les « ouah » de sa femme et le temps à contempler sont des moments magiques qui nous font une pause dans ce monde plein de stress et de contraintes.
Mais malheureusement la planète terre en a décidé autrement en nous punissant par le Coronavirus qui a avorté le TDM de trois mois et qui me laisse un goût amère de Magellan (qui a été tué et qui n’a pas fini son TDM). Je crois que j’en suis sur que j’ai marqué l’ADN et l’esprit de mon fils pour son avenir, sa vie d’adulte et dans ce monde de brutes et matérialiste qui l’entraînera peut-être dans une spirale, un trou noir.
Malheureusement je ne pourrai plus dire mes phrases qui énervaient mes deux compères comme: prendre de la hauteur ou il faut dégourdir les jambes, ou arrête avec ton portable, ou pense à la collectivité, ou l’aventure ne meurt jamais…
Après après toutes ces escapades que nous avons fait avec notre famille,les 5 capdingues depuis la naissance de mes enfants;Le TDM nous a donné le privilège de découvrir un monde magnifique, une découverte de soi et une remise en question de notre vie.Je remercie ma femme, » la diva » de me suivre et d’oser cette aventure extraordinaire, de laisser de côté ses craintes et ses préjugés ; Mais aussi mon fils« mon bourgeois» de laisser de côté son portable, son « doudou » pour contempler de temps en temps cette planète que l’on ne respecte pas assez. Ce n’est qu’un au revoir, pas un adieu, de cette machine bien rodée, que soit le cahier de bord, le sac à dos et le couchage. Nous avons tellement réaliser de défis, de randos, de contemplation, de souvenirs, que l’on ne peut pas tourner « La Paz »; Mais malheureusement on doit retourner dans notre petit aquarium pour l’instant, et pour mieux partir, c’est sur et certain.
La conclusion de ce TDM par PG
C’est neuf mois que j’ai passé avec vous, je ne pourrai jamais les oublier.
Il y a plein de moments qui m’ont marqué et qui m’ont fait rire; Ce moment où papa faisait un strip-tease en Antarctique ou la fois où maman faisait la comédie pour le logement, et moi qui me plaignait pour faire mes devoirs.
Tous ces moments me resteront graver à vie dans ma boîte à souvenirs comme dirait Patrick.
Et oui ce fameux Patrick qui m’énerve toujours en me disant arrête avec ton portable.
Et Frédo, oui Frédo qui nous faisait rire avec ses réactions. On s’amusait toujours à l’énerver.
Je ne sais toujours pas comment elle a pu le supporter avec nos blagues de « beauf ».
Mais ce tour du monde se termine brutalement, mais ce n’est pas grave j’ai vécu tellement de choses inoubliables…
La conclusion de ce TDM par Frédo
En ce jour de mars nous sommes à l’heure du bilan de notre TDM. Je ne Reviendrai pas sur le fait qu’il se termine trop tôt à cause d’une saloperie de virus car je ne veux garder que le positif de cette expérience. Tout pareil déjà si loin!
Ce qu’il me reste de ma vie d' »avant », Ce sont les adieux déchirants avec mes fille chérie sur le quai de la gare. Je Redoutais tellement ce grand saut dans l’inconnu et je présentais déjà qu’il allait me changer, me marquer au fer blanc. Je ne partais pas pour les bonnes raisons, ce n’était pas mon projet ni ma boîte de pandore. Et pourtant ce TDM m’a révélé à moi-même. Je sais maintenant que je suis capable de faire de grandes choses et j’ espère pouvoir dire que je ne suis plus cette femme effrayée avec parfois quelques préjugés. Tous mes repères ce sont effondrés. D’abord à mon arrivée au Sri Lanka, le premier pays. Un vrai choc culturel dans un pays proche de la misère mais avec un peuple d’une gentillesse est d’un don de soi exceptionnel. Une première claque morale est une prise de conscience sur les faiblesses de notre vie aseptisée. J’ai vu et ressenti tellement de choses que j’avais souvent l’impression d’être dans un monde parallèle, comme dans une bulle hors du temps. La beauté de la nature et la sérénité qu’elle peut nous offrir dans un simple coucher de soleil ou à la vue d’un animal en liberté m’a donné envie de m’investir davantage pour protéger cette planète merveilleuse. Quelques gestes simples comme des repas végétariens, serons mon infime contribution et mon remerciement.
J’ai bien sûr adoré passer des mois sur des plages toutes plus belles les unes que les autres qu’elles soient en Indonésie, en Malaisie, en Polynésie ou encore en Australie. Je pensais que le soleil et la mer seraient les plus beaux moments de ce voyage. Et pourtant c’est l’endroit qui m’attirait le moins qui m’a offert mes plus belles émotions et mon moment le plus magique; Un de ceux dont on se rappelle tout une vie: Ma rencontre avec une baleine son regard tellement pur et innocent dans ce grandiose panorama qu’est l’Antarctique. Le septième continent que j’ai perçu comme le Saint Graal. Comme quoi il ne faut jamais rester sur ses préjugés!
Mais au-delà de ces paysages magnifiques de ces plages paradisiaques ou de ces villes mythiques, il y a la magie d’avoir pu passer neuf mois, 24h/24h avec son mari et son fils dans une communion totale. Nos fous rires quand PG montait sa tente en Australie, Toute déglinguée qui prenait l’eau.
Mes coup de gueule quand les logements n’était pas propres ou vieillots. Les phrases toutes faites, toujours les mêmes répétées inlassablement par Patrick. Et puis les rencontres avec les habitants des pays que l’on visitait ou avec des français qui comme nous partageaient les mêmes rêves d’évasion.
Que du positif, que de la bonne humeur, que de l’échange.
Bien sur le manque de mes filles se rappelait à moi quotidiennement, mais les savoir toutes les deux épanouies et se rapprochant elles aussi a rendu leur absence supportable.
Je ne peux pas résumé ces neuf mois en quelques lignes, tant j’ai vécu de choses.
Nous terminons cette aventure comme un accouchement dans la mythique ville de Rio devant Copacabana, une cahipirinha à la main avec le christ écartant les bras et surplombant toute la baie. Je reste sur ma faim pour le Brésil, mais je sais déjà, J’en suis sûre même, je reviendrai.
Non je ne vais pas pleurer car je n’ai aucun regret et les souvenirs de ces neuf mois nourriront mon âme et mon cœur jusqu’à de prochaines aventures.