Nous disons adieu au magnifique lac Atitlán et partons pour notre dernière étape du Guatemala, Quetzaltenango, aussi connue sous le nom de Xela ou Xelaj. C’est la deuxième plus grande ville du Guatemala. Elle se situe à 2 333 mètres au dessus du niveau de la mer et possède une grande variété de paysages : montagnes, volcans, sources chaudes, vallées, rivières. Cette ville a été pendant plusieurs siècles un point névralgique de la civilisation indienne k’iche et encore aujourd’hui la culture indienne y est très présente. En effet, la région est le cœur de la vie maya du pays : nombreux villages indiens, marchés colorés traditionnels… Au premier abord, Xela, n’est pas une ville qui marque spécialement par son élégance. Et puis, surprise, en arrivant sur la place centrale, nous tombons sur un théâtre dont le style gréco-romain détonne, ainsi que quelques colonnes autour desquels s’articulent les bâtiments fastueux : cathédrale, mairie, galerie marchande. Probable héritage des Mayas, qui regroupaient leurs pyramides et palais en un seul lieu. Nous allons ensuite visiter le cimetière, à la mode guatémaltèque, c’est à dire haut en couleurs et très original. On tombe d’ailleurs sur le caveau de Vanushka, une jeune femme d’origine gitane qui serait morte d’un amour non partagé. Selon la légende populaire de Xela, Vanushka est tombée follement amoureuse d’un soldat qui ne l’a jamais aimée en retour. Brisée, elle en serait morte, et son tombeau est devenu un lieu mythique pour ceux qui cherchent à raviver une passion perdue ou guérir un cœur brisé.
Pour le reste de la journée, c’est l’heure de notre intendance afin de préparer notre arrivée au Mexique.

BILAN

Si je devais garder un pays coup de cœur en Amérique centrale, ce serait sans l’ombre d’un doute le Guatemala. Non pas pour une raison unique, mais pour cette alchimie rare entre les paysages, l’histoire et l’âme humaine. Au Guatemala, la culture maya ne s’est jamais effondrée, elle se reflète toujours dans les vêtements traditionnels portés avec fierté par les indigènes. Elle nous rappelle que l’histoire ici n’est pas derrière, elle est vivante dans les ruines majestueuses de Tikal, parmi les cris des singes hurleurs. Et puis, il y a eu le volcan Acatenango. Cette ascension, rude et inoubliable, pour observer face à face les colères incandescentes du Fuego… C’est l’une des expériences les plus intenses que j’aie vécues. Le lac Atitlán, lui, est tout l’opposé : apaisant, hypnotique, spirituel. Les villages qui l’entourent ayant chacun un charme propice à la zen attitude. Mais ce qui m’a le plus touché, c’est le peuple guatémaltèque. Une humilité, une douceur, une hospitalité non feinte. Chaque sourire offert l’a été, je crois, avec sincérité. 



Vous pouvez également aimer :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *