Qui dit frontière avec le Myanmar, dit réfugiés birmans. En effet, ce matin nous partons à la recherche d’un village de femmes girafes. Les Padaungs présents aujourd’hui en Thaïlande, comme plusieurs autres tribus Karens, sont originaires de la Birmanie voisine. Leur arrivée en Thaïlande est moderne puisqu’elle est essentiellement due à la guerre civile frappant le Myanmar. En effet, depuis l’indépendance du Myanmar vis-à-vis du Royaume-Uni en 1948, de nombreux groupes sous-ethniques qui y vivaient ont fui vers les pays voisins en raison des tensions politiques déjà présentes à cette époque. Sous l’empire Britannique, ces dernières appréciaient le degré d’indépendance qu’on leur avait laissé, les Anglais se contentant du contrôle plus ferme des plaines centrales. Mais avec l’arrivée au pouvoir des militaires, les généraux rêvent d’un pays unifié, où le modèle communiste, implique un lissage des cultures. Fermement opposé à cette vision, plusieurs ethnies Karens et d’autres, comme les Shans ou les Kachins, prennent les armes et finissent par entrainer leurs propres armées. Et lorsque les combats se sont intensifiées dans les années 80, 90, beaucoup ont fui à travers les montagnes pour échapper au conflit et au travail forcé imposé par la junte. C’est alors que, comme d’autres, une grande partie des Padaungs, connus pour leurs anneaux traditionnels en laiton autour du cou, se sont installés dans le nord de la Thaïlande. En somme, ce sont avant tout des réfugiés. Après recherche sur Google, nous décidons d’aller découvrir le village Huay Sua Thao Kayan (long neck). Visite très controversé, nous préférons nous faire notre propre avis! Les inondations ont dû passer par la route qui mène au village car il y a des éboulements partout et à notre arrivée sur la rive du fleuve, une jeune femme du village nous explique que l’eau est montée très haut. Nous devons prendre un bateau pour traverser et nous retrouver au village avec un courant assez impressionnant! Bien sûr, il faut s’acquitter d’un droit d’entrée mais c’est pour la bonne cause! Toutes les femmes girafes sont sur leur stand ou elles vendent leur artisanat à savoir des écharpes tissées, des figurines et des bijoux fait du même métal que leur fameux colliers. Au début on se sent un peu gêné mais elles nous mettent très vite à l’aise et nous expliquent leurs coutumes. Je les trouve vraiment très belles et très courageuses de porter ces anneaux autour du cou car quand elle m’en fait essayer un, c’est vraiment très lourd, environ 2kg, mais de plus en plus lourd au plus elles vieillissent. On prend le temps de prendre un petit café et d’acheter quelques souvenirs puis nous repartons, ravis de cette rencontre que certains qualifieront peut être de commerciale.
De retour en ville, comme nous avons l’après midi de libre, nous allons tester le fameux massage thaï. Pat passe en premier et sort ravi et conquis; le meilleur massage de sa vie me dit il!!! Je me laisse donc influencer et y vais à mon tour. Bein pour moi, c’etait plus synonyme de torture que de plaisir!! C’est ce qu’on appelle un massage pour le moins tonique surtout quand la masseuse me monte dessus ou me fait sauter les muscles un par un!! Les massages, c’est définitivement fini pour moi!
Au coucher du soleil, nous nous rendons au Wat Phra That Doi Kongmu, un temple sur une colline pour admirer la ville de haut.

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