Ce matin, nous descendons dans la ville basse afin d’aller réserver au port, les billets pour l’ile de Tinhare, où nous nous rendons vendredi. En chemin, on croise un groupe de percussions, entièrement girl power, en train d’être filmé et interviewé par une télé locale. Rien de plus normal dans cette ville!!!!

Puis, nous prenons un Uber, direction L’Église Nosso Senhor de Bonfim ou « Notre Seigneur de bonne fin » qui se situe sur la sagrada colina ou colline sacrée. Les baianais la considèrent comme le centre principal de la foi catholique. Parfois surnommée l’église des miraculés car sa grille de devanture est recouverte de milliers de petits rubans aux couleurs chatoyantes accrochés là par les passants qui ont fait un voeu. Ils espèrent ainsi qu’il se réalise, et quand on voit toutes les photos des miraculés, on ne peut qu’y croire. En passant 5 rubans ont été accrochés par nos soins!!!!

Puis petite balade dans les rues de la ville, loin de la ferveur du centre historique. Comme Pat n’a pas eu assez d’adrénaline pour la journée, il décide de prendre un bus en compagnie des locaux, pour rentrer à notre pousada. Ils sont tellement gentils, qu’ils nous aident à trouver la bonne direction. Dommage que les clichés sur les brésiliens aient la peau dure!!!!

L’aprés midi, petite balade dans mon quartier préféré, carmo et arrêt pour une délicieuse limonade avec vue incontournable sur la baie de baia.

Il était normalement prévu au programme d’aller au théatre pour assister à un show de musique et danse, mais quand nous arrivons pour acheter les billets (2h avant quand même), tout est complet!! Mais ce n’est surement pas le fruit du hasard car juste à côté, une agence de tourisme propose d’aller voir un candomblé. Est ce que ça ne sera pas trop touristique, telle est la question, mais comme notre soirée est libre, on tente l’expérience, sachant qu’il y aura un guide français pour nous expliquer ce rite.

Le Candomblé est un curieux mélange entre les croyances chrétiennes des colonisateurs portugais et les rites africains des esclaves amenés de force au Brésil du XVIe au XIXe siècle, date de l’abolition de l’esclavage dans le pays. Il est également pratiqué sous d’autres formes dans certains des pays voisins, mais c’est au Brésil qu’il prend toute sa dimension historique.

Nous mangeons notre dernière moqueca de peixe, puis nous rendons à l’agence où nous attend Jorge (encore un autre), notre guide français pour cette soirée. Et quelle guide!!!! Un moulin à paroles. Un peu fatiguant à la longue!!! La soirée débute mal, car le chauffeur (c’est celui qui connait les endroits où ont lieu ces rites) est en retard et quand il arrive, il manque d’écraser un policier militaire et est de très mauvaise humeur, limite agressif et pour couronner le tout, nous sommes les seuls à y participer. Je suis à 2 doigts de sortir de la voiture (comme la fameuse scène de « sur la route de Madisson ») car l’ambiance est électrique. Jorge fini par nous rassurer et nous explique que nous allons assister à une véritable cérémonie de candomblé, pas touristique du tout! Il nous dit:  » vous connaissez l’émission Ushuaia, et bien c’est ce que vous allez vivre ». Pour cela, il faut sortir de la ville pour aller à 40km dans la banlieue.

Arrivés sur place, dans une arrière cour de maison, on arrive en terre inconnue. Je suis installée prés de Jorge qui m’abreuve d’explications sur leurs croyances, les rites et les dieux, jusqu’au moment où une partie des participants se mettent en transe. Incroyable, on est bouche bée et pendant 3 heures, on va participer à un moment hors du temps, inexplicable. Ce qui est sur, c’est qu’il y a beaucoup d’amour, d’embrassades et de bienveillance. On nous sert à manger, à boire. Les percussions et les danses apportent à cette soirée un quelque chose de hors du temps. Jorge verse même à un moment, une petite larme. Il nous faut malgré tout repartir, même si on pourrait encore y rester des heures. D’ailleurs une des participante nous propose de continuer la soirée avec eux, mais il nous devons rentrer à la pousada.

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