Ce matin nous partons pour aller visiter le musée des vestiges de la guerre. D’une superficie de 7.300 m2, il expose les preuves de la guerre dans la cour et à l’intérieur dans le bâtiment de trois étages. Fondé après la réunification du pays et ouvert au public à partir de 1975, il rend hommage aux combattants et habitants vietnamiens durant la guerre d’une part et met en lumière les crimes de guerre visant à inspirer la paix pour le monde entier d’autre part. Appelé à l’origine Galerie des atrocités américaines, il est rebaptisé en 1990 Galerie des Crimes de Guerre avant de porter en 1995 son nom actuel. Les expositions du musée, bien que parfois difficiles à regarder, sont d’une importance capitale pour comprendre l’histoire du Vietnam et les sacrifices consentis par son peuple. Force est de constater qu’il existe très rarement dans le monde un musée qui exprime avec autant de force la brutalité et les conséquences de la guerre. Même si l’on a connu l’horreur des batailles au Vietnam, ce qui se voit ici par ses propres yeux est vraiment inimaginable. A l’entrée, ce qui nous frappe, c’est la collection des véhicules blindés américains, de l’artillerie, des bombes, des armes d’infanterie, sans oublier la guillotine française contre les combattants de Viet Minh. La structure la plus frappante et la plus observée du Musée des vestiges de la guerre est probablement “la cage à tigre” qui est reconstituée pour être fidèle aux celles de Con Dao – la fameuse prison surnommée enfer sur terre. Elle ne mesure que 5 m2, comprenant deux compartiments avec des barbelés enchevêtrés. Bien qu’elle soit un produit simulé, elle réussit à dépeindre la torture lancinante subie par les prisonniers. Moment très fort et que je ne connaissais pas, c’est la tragédie de l’Agent Orange, une arme chimique dévastatrice utilisée par l’armée américaine, dont les conséquences ont été tragiques sur la vie d’innombrables innocents. D’ailleurs, la quatrième génération d’enfants nés de parents touchés par l’arme orange subit encore des malformations! En tous les cas, on se rend compte de l’endurance du peuple vietnamien et le sacrifice de sa propre vie pour retrouver l’indépendance du pays.
Après cette triste mais nécessaire visite, nous allons visiter Cho Lon appellé quartier chinois qui est un quartier animé avec son histoire riche, ses marchés, ses pagodes et ses restaurants, c’est une fusion des styles architecturaux français, chinois et vietnamien qui sont restés intacts au milieu de l’urbanisation galopante de Saigon. Nous visitons la pagode Thien Hau, la plus importante de Cho Lon, construite par des migrants cantonais au début du XIXe siècle. Elle est principalement dédiée à Mazu, une déesse de la mer chinoise vénérée par la communauté du Fujian. Nous visitons également la pagode Phuoc An Hoi Quan, unique en ce qu’elle n’est pas dédiée à une divinité. Au lieu de cela, elle rend hommage à un chef militaire de l’histoire impériale chinoise, Quan Hong, qui était connu pour sa bravoure et son honnêteté. Le fait qu’il n’ait jamais mis les pieds au Vietnam reste une figure importante pour le peuple Hoa, reflète leurs traditions durables. Petite passage par l’allée Hao Sy Phuong, qui est devenue l’une des attractions touristiques les plus populaires de Cho Lon ces dernières années. La ruelle compte de nombreuses maisons et bâtiments colorés construits dans un style différent du reste de Ho Chi Minh-Ville. Nous terminons par le marché de Binh Tay, peut-être le marché numéro 1 de la ville ! Rempli de produits frais et de stands de nourriture, c’est là que les habitants viennent faire leurs courses. Les marchandises viennent de tout le Vietnam et d’Asie, de la soie et des lanternes aux fruits tropicaux du delta du Mékong.
Ce soir, petit repas dans une des ruelle de notre quartier (district 1) puis passage obligé par la walking street envahie de bars à strip avec des danseuses ressemblant à des petites poupées déguisées en écolières sexy!