Nous quittons la trépidante ocho rios, pour nous rendre dans la région de portland, située sur la côte nord-est de la Jamaïque, c’est une destination prisée pour ses plages magnifiques et sa nature luxuriante. Nous nous posons à port Antonio pour 5 jours, afin de découvrir tous les trésors de cette région. Tout d’abord, la San San beach, 450 m de sable blanc et fin, dans une baie protégée avec une végétation en arrière-plage comprenant amandiers, cocotiers, seagrapes et mahoe, le tout sublimé par les eaux turquoise. Deuxième arrêt à Boston beach, une superbe plage de sable blanc, réputée pour le surf et le jerk authentique avec une ambiance familiale animée par les locaux. C’est l’endroit idéal pour une immersion culturelle, surtout en ce dimanche où nous sommes les seuls blancs. Passage obligé, nous mangeons au jerk center qui est un restaurant ou stand de rue spécialisé dans le jerk, souvent en plein air. Ils sont populaires dans toute la Jamaïque, mais particulièrement à Boston Bay, considéré comme le berceau du jerk moderne. Pour l’histoire, L’origine du jerk est profondément enracinée dans la culture de la Jamaïque. C’est bien plus qu’un simple style de cuisson : c’est un héritage afro-caribéen riche, né de résistance, d’adaptation et de savoir-faire culinaire. Le jerk est une méthode de cuisson traditionnelle jamaïcaine consistant à mariner la viande (généralement du porc ou du poulet) dans un mélange d’épices très parfumé, puis à la faire griller lentement sur un feu de bois (souvent du bois de piment ou de pimentier, appelé pimento wood). Les marrons, des esclaves africains évadés des plantations espagnoles puis britanniques, ont trouvé refuge dans les montagnes de la Jamaïque, notamment dans les Blue Mountains et autour de Portland. Pour survivre en se cachant, ils ont développé une méthode de cuisson discrète : viande enterrée ou cuite lentement sous des feuilles, epices puissantes pour masquer l’odeur de cuisson, feu sans fumée (charbon recouvert de bois humide). Les Marrons ont combiné ces techniques avec des épices africaines : gingembre, ail, oignons, piments Scotch bonnet… Les Tainos, habitants originels de la Jamaïque, utilisaient déjà des méthodes de cuisson sur bois (barbacoa), ainsi que des herbes locales comme le piment, le pimento (poivre de Jamaïque), le thym, etc. On goutte cette fois le jerk porc, beaucoup moins pimenté que notre première fois!!! Les locaux sont tous réunis pour manger le plat emblématique dans un brouhaha impressionnant, avec des jamaïcaines dansant le booty shake (encore et toujours) au son des enceintes surpuissantes. Un autre monde, une autre culture, ça c’est sur!!






