Pat est excité comme une mouche ce matin (à 6h du mat!!!), car c’est la journée ou nous allons visiter Petra. Sur le pied de guerre, nous avalons en trombe le petit déjeuner et prenons la route des rois pour nous y rendre. Mais avant cela, petit avant gout avec la découverte de little Petra, qui se visite en 1 peu moins d’une heure.
A 11h, il fait 38°, et nous attaquons enfin Petra, pour pas moins de 6h de marche sous une chaleur étouffante et un soleil de plomb.
Voici pour l’histoire, ce que l’on sait sur Petra: C’est une cité nabatéenne qui est le pôle touristique majeur de ce pays. Elle est classée l’une des 7 merveilles du monde, mais aussi classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985.
Fondée vers la fin du viiie siècle av. J.-C., par les Édomites, elle est ensuite occupée vers le vie siècle av. J.-C. par les Nabatéens qui la font prospérer grâce à sa position sur la route des caravanes transportant l’encens, les épices et d’autres produits précieux entre l’Arabie du Sud, l’Égypte, la Syrie et la Méditerranée.
Pétra a abrité à son apogée, vers l’an 50, jusqu’à 25 000 habitants. Vers le viiie siècle, la modification des routes commerciales et plusieurs séismes entraîneront l’abandon progressif de la ville. Tombé dans l’oubli à l’époque moderne, le site est redécouvert en 1812 par le monde occidental grâce à l’explorateur suisse Jean Louis Burckhardt.
Les nombreux bâtiments, dont les façades monumentales ont été directement taillées dans la roche, en font un ensemble unique. L’érosion, les pluies et le tourisme en progression constante depuis la fin du xxe siècle sont cependant une menace pour la préservation du site et des actions sont entreprises pour enrayer la destruction des monuments.
Les communautés locales bédouines, les Bedul, sont intégrées de manière participative à la préservation du site de Pétra et à l’économie du tourisme.
Victime de l’instabilité politique de cette région du monde, le site connaît, au cours de certaines années, une baisse de la fréquentation touristique qui entraîne une perte de revenus pour les communautés locales qui vivent du commerce touristique.
Nous entamons donc notre rando par le siq, un canyon étroit bordé de parois rocheuses atteignant jusqu’à 200 mètres de hauteur. Le nom du site est tiré de l’arabe « Siq al-Barid », signifiant « canyon froid ». Au bout du canyon, le spectacle le plus emblématique de Petra se dévoile enfin face à nous : le Khazneh, également connu sous le nom de « Trésor ». C’est l’un des endroits les plus prisés de Petra et on comprend pourquoi ! Sculpté dans la roche rose, cet édifice colossal impressionne par sa finesse architecturale. Les colonnes, les statues et les détails raffinés témoignent du génie artistique des Nabatéens. Un endroit incroyablement photogénique et un premier 5 étoiles de ce tour du monde.
Nous continuons nos pérégrinations jusqu’au théâtre, creusé dans la roche par les Nabatéens il y a plus de 2 000 ans, et agrandi par les Romains peu après leur arrivée, entre 106 et 150. Il pouvait accueillir jusqu’à 8 500 spectateurs ! Cet édifice est unique, car c’est le seul théâtre au monde à être entièrement creusé dans la roche. Il est un autre joyau architectural d’une grande importance pour Petra.
C’est maintenant l’heure de transpirer un peu, car nous avons 843 marches sculptées dans la roche à gravir pour vous rendre à Al-Madbah, haut lieu des Sacrifices, situé à 45 minutes à pied des sites les plus touristiques. Même s’il y a la possibilité de monter à dos d’âne, mieux vaut éviter à ces pauvres animaux de souffrir. Le sommet de la montagne a été aplani dans le but d’en faire le haut lieu des Sacrifices d’animaux, effectués par les Nabatéens dans le cadre de leurs croyances religieuses.
Et bien, il ne nous reste plus qu’à refaire tout le chemin en sens inverse!!! J’arrive exténuée!!! Avant de rentrer à l’hôtel, nous allons manger dans un petit resto, les plats typiques jordaniens: le mansaf (plat national d’agneau avec sauce au yaourt) et le maqluba (ragout de poulet aux épices), un vrai régal cette cuisine!