Après une bonne nuit de sommeil, on est prêts pour cette nouvelle aventure, qu’est Madagascar. Une chose est sure tous les malgaches que nous croisons sont adorables. Ils appellent d’ailleurs affectueusement tous les blancs, les vasas! Sur les routes, les enfants crient à notre passage: bonbons vasas, bouteilles vasas!! La misère me saute malheureusement au visage partout ou je regarde: les enfants débraillés aux bords des routes, les malgaches travaillant dans les rizières, les femmes lavant le linge à la main dans les petits cours d’eau marrons. sans parler des cases parfois en terre battue avec le manioc séchant devant les portes. C’est très étonnant mais les premiers kms que nous faisons nous font découvrir un paysage de rizières et de terres cultivées en étages. Comme nous explique Sata, Mada est une ile extrémement riche en ressources naturelles: les épices, les légumes, le riz, les pierres précieuses, l’or, la vanille et même le pétrole. mais alors pourquoi tant de pauvreté dans un pays si riche? La faute à la politique, bien sur, nous dit Sata! Le pays est dirigé par un président corrompu qui a pris le pouvoir gràce à un coup d’étât et qui depuis s’arrange pour rester au pouvoir en truquant les élections. Il pille les ressources pour les brader à des prix dérisoires et garder l’argent pour lui et les hommes d’affaires malgaches. D’ailleurs ici tout fonctionne en back chiche!!! Du coup, les malgaches n’ont plus qu’à survivre avec des petits boulots et la récup, car ici rien ne se jette, tout se transforme!
Nous faisons une halte au lac tritriva qui est un cratère de volcan éruptif rempli d’une eau bleu azur, surement légèrement soufrée. Nous en faisons le tour et avant de partir nous sommes interpellés par une horde de jeunes filles qui veulent nous vendre des pierres pour payer leurs études. Josiane nous suit partout et on finit par céder en lui achetant une tortue en pierre.
Nous repartons, après un déjeuner dans un petit village, pour encore 3h de route. Les paysages se font plus désertiques et la terre de plus en plus rouge. L’ile rouge s’appelait pourtant avant l’ile verte car elle était recouverte de forêt. Malheureusement la main de l’homme a tout déforesté et il ne reste plus que 8% d’arbres.
Nous longeons également un fleuve où s’affèrent des dizaines de personnes en train de chercher de l’or, à la fois dans l’eau mais aussi dans les rochers qu’ils réduisent en poussière avec des bâtons de fortune. Tout est étonnant dans ce pays et déroutant.
Arrivés à l’hôtel, notre guide pour la pirogue de demain vient nous faire un petit briefing et nous avons le droit sur la terrasse de l’hôtel à un magnifique coucher de soleil avec un ciel incandescent!!