Déjà fait, il y a 3 ans, nous retournons au centre ville, afin de revoir l’une des plus grandes cartes postales de Rio de Janeiro: l’escalier coloré Selarón, situé entre les quartiers de Lapa et Santa Teresa.
La gigantesque mosaïque est l’œuvre de l’artiste chilien Jorge Selarón, qui a commencé à se consacrer à la décoration de l’escalier au début des années 90. Avec son travail continu et ses propres ressources, il a laissé un cadeau pour la ville: les 250 marches entre la rue Joaquim Silva et le couvent de Santa Teresa sont devenues un monument et une icône de Rio.
Pour l’histoire, l’artiste vivait dans la région et, fatigué de voir l’escalier en mauvais état, a décidé de réformer lui-même les marches. Un seau de ciment à la main et de l’argent de sa poche, il achète les matériaux et commence le projet de carrelage, seul, des 215 marches de l’escalier. Le rêve du créateur était de transformer cet espace sale et mal entretenu, bastion habituel des toxicomanes, des trafiquants et des prostituées, en un pôle coloré qui apporterait un air d’animation et attirerait les touristes. Selarón a installé son atelier à côté de l’escalier, de sorte que ceux qui visitaient les célèbres marches avaient un accès direct aux créations de l’artiste, ce qui a gagné beaucoup de visibilité. Avant que l’escalier artistique n’existe, le Chilien avait l’habitude de faire de la publicité pour les écrans de table en table dans les restaurants et bars branchés de Rio de Janeiro.
L’une des phrases les plus connues de l’artiste chilien humoristique était:
« Achetez une de mes peintures, je dois terminer le travail. »
Un fait important est que l’escalier a reçu périodiquement des dons de carreaux de divers endroits dans le monde, aidant à composer une mosaïque extrêmement locale, mais aussi composée à partir de matériaux internationaux.
On suppose qu’environ des centaines de personnes ont envoyé des tuiles de leur ville natale pour aider à alimenter le travail.
D’ailleurs on s’amuse avec Pat, à rechercher tous les lieux qu’on a déjà visités, et je dois dire qu’on a pas mal de marches à notre actif: l’Australie, New York, San francisco, …
Petite photo de l’aqueduc de lapa avec son tramway le plus vieux du monde (1875), tiré à l’époque par des chevaux. On passe ensuite par la cathédrale de Rio, haute de 80m avec son architecture moderne. Petite pensée pour notre Fleurane en visitant la bibliothèque royale riche de ses 350000 livres, le tout dans un décor à la Harry Potter. On flane ensuite dans les rues du quartier marchand de Saara avec l’achat incontournable d’une paire d’havaianas, personnalisées avec des pin’s comme les crocs.
Nous quittons le centre pour nous rendre de l’autre coté de Rio, pour visiter la Favela pacifiée de Vidigal, mais cette fois ci sans guide. A notre arrivée en bas, c’est encore une fois l’experience moto-taxi qui m’attend, afin de nous rendre en haut, au démarrage de la rando de la colline des 2 frères. Ce n’est pas une petite balade de routine, ça grimpe sec pendant une bonne heure!! Mais arrivée en haut, pas de bol, les nuages se sont installés et je ne vois rien du tout. Pat arrivé un bon quart d’heure avant, a lui eu la chance de découvrir un magnifique panorama sur la baie de Rio et la plage d’Ipanema.
Malgré la fatigue de la journée, dernière soirée samba dans le quartier « little africa », réputé pour sa fête jusqu’au bout de la nuit, le lundi. Tout se passe en plein air et les rues sont métamorphosées avec les vendeurs ambulants de nourriture, mais surtout de cahipirinha. Ils ont des grandes corbeilles de fruits et il nous suffit d’en choisir un, pour qu’il nous le transforme en un cocktail délicieux. On teste avec le fruit du dragon (une tuerie) puis à la mangue (une tuerie aussi). Accompagné de brochettes cuites sur leurs barbecues portables, c’est ça la vie!!!
On me propose aussi de consommer d’autres substances, un peu plus illicites cette fois. Pas dur de les trouver, ils se promènent avec des pancartes clignotantes pour vendre des space cake, mais on peut tout leur demander.
Tout le monde fait la fête, boit et fume mais toujours dans un esprit bon enfant. Les brésiliens sont vraiment adorables et ne méritent pas la réputation qu’on leur donne. Ils se mettent en quatre pour nous faire plaisir et essayer de discuter avec nous; ils sont d’ailleurs ravis quand on leur annonce que l’on est français.