Jour 66: Ce n’est qu’un au revoir

C’est le jour du départ, mais avant de nous rendre à l’aéroport, Sata nous dépose au palais de la reine, la rova, qui domine Tana, « la ville des mille guerriers ». Ce monument vient de rouvrir ses portes après avoir été détruit par l’incendie le 6 novembre 1995. Fonde vers 1610, il a été la place forte et le symbole de l’unité de la grande île. D’ailleurs pendant 1h30, notre guide Vincent nous raconte l’histoire de ce palais et des reines qui l’ont habité. Histoire en étroite relation avec la colonisation par les français. Rappelons que c’est le general De Gaulle qui a proclamé l’indépendance de Mada, le 16 juin 1960, colonie française depuis plus de 65 ans.

Puis Sata nous fait faire un dernier tour de voiture dans la ville pour nous faire découvrir également la partie moins glamour avec ses bidonvilles crasseux.
Après le déjeuner dans un dernier boui-boui, nous disons au revoir à Sata avec émotion que nous comptons bien revoir soit chez nous, soit pour une future aventure dans le nord de Mada.

BILAN

Sur le papier, Madagascar n’était pas du tout sur ma list Life des pays à visiter. Et bien comme souvent dans ces cas là, j’ai été surprise, interpellée et séduite. D’abord et avant tout par les malgaches qui se sont révélés d’une gentillesse et d’une sollicitude exceptionnelle. L’accueil par Sata à notre arrivée avec son grand sourire a donné le ton! Puis ces paysages variés et photogéniques m’ont séduit: que ce soit les plages de sable blanc, les grands espaces aux allures d’ouest américain, les parcs remplis de lémuriens ou les forêts primaires. Bien sûr la pauvreté extrême avec tous ces enfants au bord des routes, débraillés, sales et affamés réclamant un bonbon au vasaha qui passait m’a beaucoup choqué et attristé; surtout quand on réalise à quel point ce pays est riche en ressources! Cette injustice est encore plus frappante!! En tous cas, ce n’est pas un adieu que nous faisons à Madagascar et à Sata, mais un au revoir. Nous quittons ce pays riches de rencontres exceptionnelles et ne gardons que le positif, en espérant qu’un jour la situation politique change enfin la donne!