OBJECTIFS:
- route: C35/D2612/C39/C43
- damaraland: région semi aride et très sauvage, territoire du peuple himba
- barrage veto: aucun produit frais gardés
- camping ongogo falls
- 300km 5h
C’est 5 heures de route qui nous attend aujourd’hui, afin d’accéder au « Damaraland » qui est une région aride et sauvage, qui recèle des paysages apocalyptiques, des plaines caillouteuses et des montagnes qui se mêlent à une faune vivante encore dans son habitat d’origine. On y rencontre les derniers rhinocéros noirs et éléphants du désert. C’est aussi LE territoire du peuple himba; les pasteurs himba ont bien du mal à préserver leur mode de vie ancestral, menacé par une longue guérilla. Ils ne sont plus que quelques milliers à perpétuer une morale rude et frugale fondée sur la présence éternelle des morts, incarnés dans leurs troupeaux. Leur passion pour la beauté corporelle en fait aussi d’admirables témoins d’une Afrique australe qui, désormais, s’efface. Traditionnellement les Himbas se teignent la peau en rouge avec une pommade réalisée à base de graisse animale et de poudre d’hématite. Cet onguent leur permet de se protéger de l’ardeur du soleil, de la sécheresse de l’air, des insectes. Les Himbas, hommes et femmes, sont vêtus d’un simple pagne en cuir et se fabriquent des sandales avec des pneus de voitures. La culture Himba a su garder son originalité en pression des pressions extérieures et une chance de survie à condition de définir des formes de développement durable. C’est donc émus que nous rencontrons notre première femme himba, dont la poitrine dénudée fait bien rire les enfants!
Après cette longue route, on se rend dans le camping « ongongo » très reculé et rustique, qui plait beaucoup à Patrick, mais qui personnellement m’angoisse un peu: il faut dire que nous sommes les seuls au milieu de nul part, avec 1 namibien en guise de garde du corps. Pas très rassurant! Mais bon je me rendrai compte par la suite qu’il n’y a aucun danger, et que c’est une pratique courante.