1ère nuit cabane de Peurapirtti
Réveil fébrile pour moi ce matin comme à chaque fois qu’une nouvelle aventure débute! J’oscille entre stress et excitation.
Après un petit déj copieux, c’est la première rencontre avec notre guide Jasmine et les 4 autres participants: Brice et Elise (petit couple charmant), Laurence (la doyenne) et Jean-Nicolas, le cambraisien célibataire. Avant de partir en raid, nous avons beaucoup de choses techniques à assimiler: comment arnacher les chiens, faire un noeud et ancrer le traineau!!! Sans compter les explications de base. J’en ai plein la tête et le stress monte davantage.
On prépare nos sacs étanches et c’est parti jusqu’à la ferme aux chiens. On est accueilli par des aboiements d’excitation des 200 chiens présents sur place. On prend possession de nos traineaux, on les rempli et c’est maintenant l’heure d’aller chercher mes 5 chiens: 2 chiens de tête (Idun, la leader et Gaia), le chien de team (Leeloo) et les 2 wheels (kinkku et kuti). Je les attrape tant bien que mal dans leur niche en plein air dans le chenil et les arnache sans trop de difficulté, au traineau. Première fierté dans ce brouhaha incessant d’aboiements! Toutes les chiennes (et oui nous serons une team 100% féminine) sont excitées et attendent avec impatience et bruit, le départ. Je suis en troisième position, derrière Laurence et JB et je précède Patrick. C’est enfin parti!!!!
Par chance, mes chiennes ne sont pas trop rapides, voir limite mollassonne; mais un peu trop car je ralentis un peu le groupe. Comme explique la guide, c’est juste une question d’ajustage de poids. Elle m’enlève des glaciaires, puis finit par par me changer mes 2 chiens de wheel. Je me retrouve avec Gorki et Inuk, 2 fois plus grandes que leurs prédécesseurs. Mais avant de tester ce nouvel assemblage, c’est la pause déjeuner en plein milieu de la fôret. Jasmine nous apprend à faire un feu à la finlandaise et on peut alors déguster nos croque-monsieur cuits au feu de bois.
On repart ensuite vers 14h30, en assistant au coucher du soleil. Et oui à cette latitude, il y à peine 5h de jour.
On termine donc notre périple dans le noir éclairés par la lune et nos lampes frontales. Un vrai dépaysement et je dois le dire, une certaine magie!!!!
Sur une petite île, au milieu du lac, nous sommes arrivés à la cabane. Je suis exténuée mais la journée est loin d’être terminée. On est pas à l’hotel 5 étoiles en all in!!!! Il faut chercher l’eau dans le lac, c’est à dire faire un trou et collecter l’eau dans des énormes bidons que l’on traine à bout de bras. Il faut aussi couper du bois, faire fonctionner les poeles et les feux et faire chauffer le sauna. Après au moins 1h de travail, on peut enfin s’asseoir et profiter d’une boisson chaude. Mais ce n’est pas encore tout à fait terminé, il faut aussi s’occuper de nos chiens, pailler leur couche et les nourrir. J’ai vraiment pitié de les laisser attachés à une petite corde, seuls dans le froid!! J’ai vraiment du mal à m’y faire!!!
La soirée se termine sur un hamburger que l’on déguste tous avec appétit. Mine de rien, le mushing, c’est physique! Le corps et l’esprit sont sollicités et tous mes repères commencent à se fissurer. Une nuit en cabane sans eau ni électricité, ça remet les points sur les i et ça nous rappelle les vrais valeurs.