Aussi appelé Lakamha, « le lieu des grandes eaux », Palenque est un site archéologique traversé par de grands ruisseaux. Perdu dans la jungle, il a été découvert à la fin du XVIIIe siècle et il est composé de plus de 200 monuments. Selon les archéologues, cette cité maya s’étendait sur près de 65 km2 et elle était considéré comme un haut lieu de culte. Elle atteint son apogée en 700 grâce au roi Pakal Le Grand qui fait construire la plupart des édifices. Aujourd’hui encore, la plupart des structures restent à découvrir et seulement une quarantaine d’entre elles ont été fouillées par les archéologues. Le site est classé Patrimoine Mondiale de l’UNESCO depuis 1987. 
Pour nous y rendre, rien de plus simple, un collectivo nous y dépose vers 8h30. Mieux vaut faire la visite le matin tôt car la température est encore de 40 degrés et le soleil tape fort.
Nous commençons notre visite par le Temple des Inscriptions qui est l’un des monuments les plus célèbres de Palenque. Il tire son nom des longues inscriptions hiéroglyphiques qui ornent ses murs, relatant l’histoire du roi et de son règne. Ce temple abrite également la tombe de Pakal, découverte en 1952, avec un sarcophage magnifiquement orné et des objets funéraires. Nous en verrons sa réplique au musée un peu plus loin.
Pour un peu d’histoire, le tombeau a été mis au jour en 1952 par l’archéologue mexicain Alberto Ruz Lhuillier, après avoir découvert un escalier caché menant à une chambre funéraire au cœur de la pyramide. La chambre funéraire contient un sarcophage de pierre sculpté, recouvert d’une célèbre dalle gravée représentant Pakal dans une posture qui a souvent été sujette à des interprétations fantaisistes (notamment des théories pseudo-scientifiques l’associant à un astronaute). Les restes à l’intérieur du sarcophage sont ceux d’un homme âgé (environ 80 ans), ce qui correspond bien aux récits historiques sur Pakal, qui aurait régné plus de 60 ans (615 à 683 ap. J.-C.). Il ne fait aucun doute, pour les archéologues et les épigraphistes, qu’il s’agit bien du tombeau de Pakal. Les inscriptions et iconographies l’identifient clairement. Le tombeau est l’un des très rares à avoir été découvert intact dans une pyramide mésoaméricaine, ce qui en fait un trésor archéologique d’une importance exceptionnelle.
Puis s’impose en face de nous, dans toute sa splendeur, le palais qui est un complexe architectural impressionnant comprenant un vaste ensemble de bâtiments, construit sous le règne de plusieurs rois mayas. Il servait de résidence royale et de centre administratif. Le Palais se distingue par ses nombreuses salles, cours intérieures, et galeries ornées de sculptures et de bas-reliefs finement travaillés. Parmi ses structures les plus notables, on trouve la Tour de l’Observatoire, une tour à plusieurs niveaux unique en son genre dans l’architecture maya. Les fresques et sculptures découvertes dans Le Palais offrent un aperçu précieux de la vie quotidienne, des rituels et des cérémonies de la royauté maya. En visitant Le Palais, on peut imaginer la grandeur et la complexité de cette civilisation ancienne, dont l’influence se fait encore sentir à travers ses vestiges.
Étape suivante et non des moindres, le Complexe de la Croix, un ensemble de temples emblématiques situés sur une colline surplombant Palenque et offrant une vue panoramique spectaculaire sur le site archéologique et la jungle environnante. Ce complexe se compose de trois principaux temples : le Temple de la Croix, le Temple de la Croix Foliée et le Temple du Soleil. Chaque temple est dédié à une divinité majeure du panthéon maya et est richement décoré de bas-reliefs et d’inscriptions. Les structures sont reliées par des escaliers escarpés, que les visiteurs peuvent gravir pour atteindre le sommet. Une fois au sommet, la vue sur les ruines en contrebas et la dense forêt tropicale est à couper le souffle, offrant une perspective unique sur la grandeur de la cité antique. Palenque est un site maya beaucoup moins impressionnant de par sa taille que Tikal, mais dans un environnement de jungle plus dense. Tikal parle d’histoire, Palenque raconte un mythe!

Avant de rentrer en ville, nous visitons l’écoparc Aluxes, le premier centre de sauvetage régional. Cela permet aux autorités de confisquer les animaux victimes de mauvais traitements ou de de trafic illégal, et de les déposer dans le centre afin de les soigner, les guérir, les réhabiliter et les relâcher, dans la mesure du possible. En 2007, Aluxes a réussi l’exploit de réintroduire des guacamayas – ara – espèce éteinte dans la région depuis plus de 70 ans. Je dois dire que le parc est très beau mais plus beaucoup d’animaux, ce qui en soit signifie qu’ils ont bel et bien été relâchés. On a quand même la chance de voir un jaguar noir, magnifique.
Nous finissons la journée par une visite de la ville.


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