Ce matin, nous nous arrêtons au marché de Kampot, qui sans surprise est un vrai melting pot de stands de fruits, légumes, viandes et poissons, bijoutiers et même fringues. Pat se trouve un boui boui (mais vraiment de chez boui boui !) pour un petit déjeuner avec une soupe de riz!!! Pour moi, c’est définitivement « no way «  !! Je me trouve plutôt un beignet, au moins c’est frit !!!
Ravi de son magnifique repas 😱, pat prend la route, direction le Bokor.
Pour l’histoire, le Bokor est une montagne d’environ 1100 mètres d’altitude qui surplombe la ville de Kampot à l’est. En 1917, le Résident supérieur au Cambodge, François Marius Baudoin, décide d’y établir une station climatique. Il y fait construire une ébauche de ville, avec une usine électrique, une poste, une chapelle catholique et surtout, un hôtel-casino, inauguré le 14 février 1925. Le projet coûte une fortune, mais il occasionne surtout un crime colonial : d’après le rapport du ministère des colonies, au moins 881 ouvriers indigènes perdirent la vie sur les chantiers de construction. L’affaire entraîne un immense scandale, dont le bruit parvient jusqu’à Paris. Étrange fut le destin de cette station au 20ème siècle. Au sommet, le climat est humide et venteux. Il dégoûta vite les Européens qui s’y étaient installés, au point qu’en à peine dix ans, la ville fut quasiment désertée. A la fin des années 1940, les Khmers Issaraks, que Norodom Sihanouk appelait les « Khmers Viêt-Minh », s’en servirent de base arrière. Redevenu militairement maître des lieux, ce même Sihanouk y lança un nouveau projet de construction dans les années 1960. Les bâtiments furent réhabilités et le roi redevenu prince pour mieux régner s’y fit bâtir une résidence. Puis revint la guerre, cette tragique guerre civile qui engloutit le Cambodge à compter de la fin des années 1960. La station ferma en 1970 après le coup d’État de Lon Nol, les Khmers rouges s’en emparèrent en 1972. Lorsque le site redevint accessible à la fin des années 1990, il ne restait que des ruines.

Au départ de Kampot, le sommet du Bokor n’est qu’à une heure environ, à moto. La route a été refaite de sorte qu’elle ne présente plus aucun danger, à l’exception des petits singes qui se tiennent au milieu de celle-ci pour quémander des bananes que leur jette certains touristes. Arrêt sur la route devant, une immense statue de Lok Yeay Mao, héroïne mythique de l’histoire cambodgienne. Arrivés au sommet, la première impression que donne le site, c’est une atmosphère fantomatique avec la petite église abandonnée et L’ancien hôtel de 1925, le sublime Bokor Palace, qui a été rénové voilà quelques années et trônant devant une vue à couper le souffle sur le golfe de Thaïlande. La façade est moisie et décrépie et il donne toujours l’impression d’être hanté. Par la fenêtre, on aperçoit une salle à manger où le couvert est mis, mais celle-ci est désespérément vide! Par contre les 6 degrés en moins sont les bienvenus, on comprend alors le concept de station climatique !

Revenus à Kampot, nous allons déjeuner les plats traditionnels cambodgiens (Amok et lok lak) dans une Guesthouse (retro kampot) située au bord de la rivière. D’ailleurs après le repas delicieux, la patronne nous propose de profiter gratuitement d’une boucle en kayak parmi la jungle et la mangrove. Encore une magnifique journée que nous finissons dans un petit resto~bar de la vieille ville😍

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