On ne pouvait pas être à Osaka, sans faire un détour par Kobe!!! Au Japon, manger du bœuf de Kobe dans la ville portuaire est un incontournable. La qualité de ce mets d’exception lui a fait traverser les frontières titillant ainsi la curiosité des gens venus visiter Kobe. Cette viande persillée, tendre et savoureuse qui fond sur la langue est un régal pour les papilles. Au cœur de Kobe, c’est une expérience culinaire à déguster au moins une fois dans sa vie. Certes, sa qualité et sa saveur en font un met exigeant avec un certain coût. Pour l’histoire, avant 1853 les Japonais ne consommaient pas de bœuf. D’abord, en 1854 le Japon a rouvert ses portes après 3 siècles de sakoku, d’isolement au reste du monde. Puis, beaucoup d’Anglais sont venus au Japon. Ensuite, le port de Kobe a aussi ouvert aux étrangers qui y ont donc manger du bœuf de Tajima pour la première fois, le nommant ainsi, bœuf de Kobe. En effet, ce celui-ci provient du Tajima-gyu, une race pure de vaches noires conservée depuis la période Edo (17ème siècle). En 1983, de « faux » bœufs de Kobe sont apparus sur le marché ce qui poussa le pays a créer le label officiel via la Kobe Beef Marketing & Distribution Promotion Association. Dans les fermes, les bêtes élevées en plein air sont chouchoutées et nourries avec des aliments de qualité. Celles-ci font le moins d’effort possibles afin de stocker leur graisse. Ce sont seulement les vaches « vierges » et les mâles castrés, élevés jusqu’à la maturité qui sont éligibles. Pour postuler au titre de bœuf de Kobe, les vaches doivent être nées et abattues dans la préfecture de Hyogo. Ensuite un jury examinera la carcasse pour voir si celle-ci coche les critères requis pour obtenir le label tant convoité. Parmi les critères on retrouve celui de la teneur de graisse, du poids, du pedigree, etc. Ainsi, si tous les critères sont cochés, la vache obtiendra le label de bœuf de Kobe. Dans le cas contraire, selon le nombre de critères cochés, la vache obtiendra un des rangs inférieurs avec l’appellation « Tajima gyu », ce qui certifie déjà un gage de très bonne qualité. On a donc réservé en amont dans un resto réputé « Kobe plaisir » et on arrive dans la ville vers 10h30 après 40mn de train. On profite de visiter un peu son port et sa tour et l’on découvre, que la ville a conservé tout un pan du port très abîmé par le grand tremblement de terre Hanshin-Awaji du 17 janvier 1995. Ce dernier, de magnitude 7,2 à l’échelle de Richter, avait fait 6.437 victimes et plusieurs dizaines de milliers de blessés, causant plus de dix mille milliards de Yens 💴 de dégâts matériels. À Meriken, les stigmates de la violence du séisme restent visibles sur quelques dizaines de mètres pour entretenir la mémoire. Petit arrêt photo à la tour du port haute de 108 mètres, cet impressionnant bâtiment touristique rappelle les tambours traditionnels japonais en forme de sablier souvent utilisés lors des représentations de théâtres nô et kabuki. Avec son treillis rouge évoquant les cordes rouges des tambours et son éclairage entrelacé, la tour du port de Kobe offre l’une des plus belles vues nocturnes de la ville. Nous passons par le quartier chinois (premier que l’on voit au Japon) et nous rendons ensuite au resto. Magnifique cadre avec les chefs qui cuisent la fameuse viande de Kobe à la teppanyaki, c’est à dire sur des plaques devant les tables. Il nous la conseille entre bleu et saignant, ce qui nous va très bien. C’est un morceau de 150g ( le max proposé). Un pur plaisir, une viande tendre et fondante comme du beurre ou du foie gras; la meilleure viande que j’ai jamais mangé!! Ou alors c’est peut être parce que je n’en ai plus gouté depuis plus de 6 mois😂 Bien sûr il y a plein d’accompagnements, de sauces et de condiments. En tout cas, un détour qui valait le coup. Nous repartons ensuite assez vite de Kobe car nous voulons visiter dans l’après midi l’aquarium d’Osaka, le Kaiyukan qui est le plus grand aquarium du Japon et l’un des plus grands au monde. Ouvert en 1990, c’est l’un des plus grands aquariums d’intérieur avec un volume d’eau total de plus de 11 000 tonnes qui abrite environ 620 espèces d’animaux et de plantes. On passe par l’Antarctique, la grande barrière de corail mais le clou de la visite, la vedette de l’aquarium se trouve dans le bassin principal Pacific Ocean. Ainsi d’énormes requins-baleines nagent paisiblement aux côtés des raies et des requins-marteaux tandis que des bancs de poissons plus petits nagent à toute vitesse autour d’eux avec insouciance. Après cette magnifique visite très relaxante, nous visitons un nouveau quartier « shinsekai » qui est un quartier populaire emblématique d’Osaka dans la région du Kansai au Japon. De sa traduction littérale, le « nouveau monde » a été aménagé en 1912 en s’inspirant des villes de Paris et New York, avec comme symbole la tour Tsutenkaku qui domine la zone. Il fait office de mauvais élève, plus sale, moins sage, plus shitamachi (« quartier d’en bas ») que ses consœurs comme Tokyo, Kyoto ou Hiroshima, élèves modèles dans leurs genres respectifs. Les jeux sont d’un autre temps, et on ressent vraiment cette différence populaire. Ça ne sera pas mon endroit préféré, trop habituée à l’irréprochable propreté de ce pays!!!

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