Roatán, perle des Caraïbes, fait partie de l’archipel des Islas de la Bahía, au cœur du second plus grand récif corallien du monde : le Mesoamerican Barrier Reef. C’est la plus grande île de l’archipel, au large de la côte nord du Honduras. Ancien repaire de pirates, Roatán est dotée d’une vie naturelle exubérante : oiseaux, plantes de toutes sortes, reptiles, poissons… C’est un paradis pour les baigneurs et les plongeurs. Les Roataniens – car oui, le mot existe – sont le fruit d’un métissage aussi riche que surprenant. On y croise les Garifunas, descendants des esclaves africains naufragés qui se sont mêlés aux populations indigènes caraïbes, fiers de leur langue, de leur musique et de leurs danses hypnotiques. Il y a aussi les Anglo-créoles, héritiers des colons britanniques, parlant un anglais mâtiné d’inflexions caribéennes, souvent protestants, attachés à une identité insulaire forte. Et bien sûr, les mestizos venus du continent, espagnolophones, souvent attirés par le tourisme.
L’histoire des Garifunas est une épopée digne d’Homère. Elle commence au XVIIe siècle, quand un navire négrier fait naufrage près de l’île de Saint-Vincent, dans les Petites Antilles. Les esclaves africains qui survécurent se mêlèrent aux Indiens Caraïbes de l’île, donnant naissance à une nouvelle culture : les Garifunas. Fiers, indépendants, résistants aux colons, ils furent finalement déportés par les Britanniques vers la côte caraïbe de l’Amérique centrale, au Honduras notamment. C’est ainsi qu’ils arrivèrent, en 1797, sur l’île de Roatán, exilés mais indomptés. Ce fut pour eux un point de départ vers d’autres terres (La Ceiba, Trujillo, Belize, le Nicaragua…), mais Roatán demeure, pour beaucoup, un foyer originel, presque sacré. Les Garifunas parlent une langue unique, le garífuna, un mélange étonnant d’éléments arawaks, caribes, français, espagnols et africains. C’est une langue chantante, rythmée, pleine d’images, que l’UNESCO considère comme un chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité.
Une petite heure et demi nous suffit pour arriver sur l’île qui nous donne immédiatement l’impression d’être replongés dans le film « pirates des Caraïbes ». Les palmiers, les cocotiers, les couleurs, les odeurs et les cheveux crépus nous vendent directement du rêve. Comme l’île est assez grande, nous commençons par louer un scooter (je croyais en avoir terminé avec les scouts!!!) et partons à West end, une magnifique plage de sable blanc où nous attendent 2 transats.Le petit village est très touristique surtout du fait que des énormes géants des mers y font escale toutes les semaines. Nous profitons de la baignade et du snorkeling, jusqu’au coucher de soleil.








