La journée n’avait pas trop mal commencé; Nous quittons l’hôtel à 10h, et partons directement à l’aéroport pour rendre la voiture de location. Puis nous faisons le check in du vol, jusque là, tout va bien. Le vol est à l’heure, bondé et nous faisons comme prévu une escale au Kilimanjaro. Quand nous redécollons, nous avons la chance de découvrir le kili sous un ciel bleu, toujours avec quelques nuages accrochés à sa cime. Patrick se rappelle ému, son ascension avec sa fille, il y a à peine 6 ans.

Le vol ne dure pas trop longtemps, environ 3 heures sans l’escale.

Arrivés à Addis Abeba en Ethiopie, c’est là que les choses se corsent. Tous ceux qui partent pour Paris sont mis à part, et on se rend compte très vite pourquoi, on a le droit a un nouveau test PCR. Et quel test!!! Les 2 narines bien profond et la gorge. J’ai failli vomir mon plateau repas sur le médecin!!!

Puis c’est l’attente; on attend quoi? A l’heure actuelle, je ne le sais toujours pas. Puis le panneau d’affichage annonce que le vol est « delayed », petit instant de panique, j’ai confondu avec « cancelled ». Apparemment le vol est retardé pour combien de temps?? Toujours pas de réponse. Je demande pourquoi, est ce pour les résultats du test? Bon, ils disent toujours ce que je veux entendre.

J’ai l’impression que je vais encore une fois dormir dans un aéroport! Je crois que je pourrais peut être prétendre un jour à un record du monde: la femme qui a le plus attendu dans sa vie dans des aéroports.

A 1h du mat, les esprits commencent à s’échauffer, en effet certains sont bloqués à Addis Abeba depuis 4 jours où les avions ne sont pas autorisés à décoller vers Paris. Ils ont été hébergés dans des hangars près de la ville et commencent à provoquer une psychose générale en affirmant que tous les tests seront positifs et que nous seront bloqués sur place. Certains en viennent même aux mains. Finalement comme par magie, les résultats des tests PCR arrivent; il est 2h du mat, on a toujours pas dormi, ni mangé! Ouf, on est négatif, à part une petite dizaine qui ne peut rentrer dans l’avion. J’ai mal au coeur pour eux, je ne sais pas ce qu’ils vont faire?

Malheureusement, c’est pas pour autant que les choses s’accélèrent. L’embarquement se fait au compte goutte car il faut maintenant vérifier la tonne de papiers (en anglais et français) qu’on a du remplir et en faire des photocopies. Voyant la lenteur du processus, le personnel court dans tous les sens afin de trouver une 2ème photocopieuse.

Finalement, nous décollons vers 5h du matin, l’avion est plein à craquer, et il nous reste encore 7h de vol.

A 10h30, nous foulons le sol français, frigorifiés et fatigués. Nous ne sommes pas encore au bout de nos mésaventures. En passant à la douane, comme par hasard le vol Ethiopian airlines, doit ensuite se rendre dans une pièce à part pour notre 3ème test PCR. Les esprits s’échauffent à nouveau et ça crie de tous les côtés. Tout le monde est à bout de nerf, fatigué et écoeuré. Ils nous expliquent (pas très gentiment) que c’est une décision préfectoral afin de vérifier que Ethiopian airlines est rentré dans les rangs. On a beau leur expliquer que c’est du zèle, ils ne veulent rien savoir. Un policier va même jusqu’à lancer cette phrase: lorsque l’on voyage pendant une pandémie mondiale, il ne faut pas s’étonner à être testé, d’ailleurs on devrait être reconnaissant qu’ils ne nous fassent pas un test PCR dans le … BIENVENU EN FRANCE, PAYS DES DROITS DE L’HOMME!!!!

On rentrera finalement chez nous à 16H au lieu des 10h prévu!!!!

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