Le terme « dark tourism » ou le tourisme noir devient aujourd’hui « une tendance populaire », consistant à organiser la visite de lieux étroitement associés à la mort, aux tragédies et aux souffrances. Le Cambodge est considéré comme le pays ayant le plus souffert en Asie. L’auto-génocide cambodgien entre 1975 et 1979 fut l’un des pires crimes contre l’humanité de tous les temps. Au cours de cette période, un tiers de la population, soit près de 3 millions de personnes, fut massacrée par le régime des Khmer Rouge, sous la direction du dictateur Pol Pot, qui aspirait à créer une république agraire socialiste autonome. Des meurtres, massacres, exécutions et persécutions ethniques, religieuses ou politiques étaient donc, selon les chefs des Khmers Rouges, la conséquence de la « purification de la population ». Une quarantaine d’années après que les Vietnamiens mirent fin au régime de Khmer Rouge en 1979, les souffrances et la douleur de ce traumatisme se font encore sentir dans la vie des Cambodgiens. Quelques sites de tourisme noir sont aujourd’hui ouverts au public au Cambodge, notamment destiné à ceux qui souhaitent se recueillir et découvrir la sombre histoire du pays. C’est pourquoi je préfére le terme de « tourisme de mémoire ». Nous partons donc ce matin, en direction du musée du génocide de Toul Sleng. Il avait été autrefois un lycée avant d’être transformé en prison secrète du régime des Khmer Rouge, appelée S-21. La prison S-21 était utilisée pour interroger et exécuter des milliers de prisonniers. Environ 20.000 personnes y auraient été y incarcérées et soumises à des actes de torture avant qu’elles soient exécutées dans les champs de la mort. Les bâtiments gris du musée sont maintenant laissés tels qu’ils furent trouvés après la chute du régime. Certains sont encore recouverts de fils de fer barbelés. Les chambres équipées d’outils de torture sont également exposées. D’ailleurs, le musée présente une exposition émouvante des photos de prisonniers, prises à leur arrivée à la prison, ainsi que leurs récits. Seuls 14 captifs ont survécu. Certains d’entre eux travaillent maintenant dans le musée en organisant des visites guidées ou racontant leurs expériences aux visiteurs.         
On sort de cet endroit vraiment secoués car on y ressent encore toute la souffrance et l’horreur. La cruauté de l’homme est vraiment sans limite et le devoir de mémoire devrait faire prendre conscience de l’horreur de la guerre; malheureusement ça n’a pas l’air suffisant, surtout actuellement dans un monde où il n’y a jamais eu autant de conflits, de genocides et de guerres!!!!! Pour finir la journée sur un ton plus léger, nous nous posons sur un autre magnifique rooftop, très luxueux, le rosewood, au 37eme étage d’un hôtel grand luxe et d’une galerie de boutiques tout aussi luxueuses! Endroit magnifique qui nous en met plein la vue, avec en prime un coucher de soleil! Nous terminons la soirée sur la Croisette au night Market. Ça faisait longtemps 🤪

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