Nous allons passer nos dernières heures sur la terre ferme avant d’embarquer sur le bateau Ushuaia qui va nous faire voyager jusqu’au 7ème continent. Il est grand comme 20 fois la France, il referme à lui seul 70% des réserves d’eau douce de la planète. Il se dresse au milieu des mers déchaînées et est le plus froid, le plus sec et le plus élevé des continent mais surtout le plus méconnu. C’est un peu le rêve ultime de tout grand voyageur qui se respecte. En tout cas, c’est celui de Patrick.
Après avoir fait quelques courses d’apéro et de chocolat pour le bateau, nous faisons un dernier tour en ville dont la température est anormalement élevée.
Derrière les gros paquebots de croisières de luxe amarrés au port, nous apercevons notre petit Ushuaia de seulement 84m de long. Construit à l’origine pour l’agence américaine NOAA (national oceanic and atmospheric administration). Il est désormais reconverti en navire polaire pour des expéditions, touristiques cette fois.
C’est donc impatients que nous montons à bord pour découvrir notre cabine. Etant donné la taille du bateau, le nombre de passagers est également réduit à 88 personnes avec des espaces communs et une politique de pont ouvert. Nous comptons aussi 8 zodiacs assurant des débarquements sur la péninsule et les iles afin d’observer la faune et le littoral inaccessible.
A 17h, nous avons le droit à notre premier briefing, afin de faire connaissance avec le personnel d’expédition et de conférence. Il y a notamment des biologistes marins et un photographe plongeur. Par contre aucun signe d’un quelconque français à bord! Nous somme plutôt entourés par des américains et des australiens.
Après le briefing, nous assistons au départ de notre bateau sous un soleil radieux, peut être présage de 11 jours fantastiques et des températures qui déconcertent les marins à bord. En espérant que cela présage d’un passage de Drake, moins mouvementé que d’habitude.
Pour l’heure, nous quittons la baie d’Ushuaia pour emprunter le mythique Beagle channel et la pittoresque Mackinlay pass en passant par le phare des éclaireurs, l’emblème du bout du monde!
A 21h, c’est l’heure du diner qui nous est servi à l’assiette par des serveurs en livrée. Les petits plats sont mis dans les grands, version grand restaurant. Décidément, je vais de surprises en surprises. A la fin du repas, nous avons le passage du médecin de bord (vénézuélienne) qui nous propose un petit cocktail de pilules en prévention d’un éventuel mal de mer pendant le redouté passage de Drake dans la nuit. Evidemment j’en prend une , au cas où!!Le bateau ne m’ayant pas porté chance les dernières fois!