Arrivés la veille à l’aéroport de Salvador, ce n’est qu’à 5h du matin, que nous prenons l’avion direction Manaus, avec une escale à Brasilia.

Dans les airs, on distingue déjà nettement le changement de de faune: c’est simple, tout n’est que forêt, entrecoupé du fameux fleuve Amazone.

Manaus est la capitale de l’État de l’Amazonas, dans le Nord-Ouest du Brésil. C’est également la plus grande ville de l’Amazonie. La ville a été fondée par les Portugais en 1669 sur les rives du Rio Negro, à proximité de son confluent avec l’Amazone.

Manaus possède un ensemble d’architecture d’importance historique qui fait d’elle l’une des villes les plus originales du pays. Elle est une porte d’entrée de la forêt amazonienne.

Pour la petite histoire, dans la seconde moitié du xixe siècle, poussée par le développement de l’automobile et de l’industrie du pneumatique, la commune, qui est encore un village, se lance dans la récolte du latex, matériau de base dans la fabrication du caoutchouc. L’ascension est fulgurante : les capitaux venus d’Europe affluent et la ville se développe à un rythme frénétique.

Grâce à cette économie et la présence d’un port fluvial citadin, la ville connait un grand développement autant économique par les échanges maritimes que culturel. On donne alors à Manaus le titre de « Paris des Tropiques ».

Les plus aisés des habitants y vivent dans un luxe tapageur qui contraste singulièrement avec le misérable quotidien des seringueiros (les travailleurs de l’hévéa, la plupart originaires des régions pauvres du Nordeste). Anecdote révélatrice de cette démesure, on rapporte que certains « barons du caoutchouc » envoyaient laver leur linge au Portugal.

Et à notre arrivée à 14h, après avoir récupéré notre logement, nous partons voir le monument emblématique de cette démesure: le théâtre Amazonas. Il fut construit durant la Belle Époque au temps où les fortunes se faisaient grâce à l’extraction du caoutchouc, période appelée la fièvre du caoutchouc. Sa construction fut proposée par Antonio José Fernandes Júnior, membre de la chambre des députés, en 1881 qui désirait faire de Manaus l’un des hauts lieux de la culture brésilienne. Après 17 années de travaux, le théâtre fut inauguré le 31 décembre 1896. D’Alsace viennent les tuiles de la toiture, de Paris le mobilier et les tissus – de style Louis XV – d’Italie le marbre des escaliers, les statues et les colonnes et, d’Angleterre, l’acier pour les murs. Le théâtre fut doté de 198 lustres dont 32 de verre de Murano. Beaucoup disent qu’il s’est inspiré de l’opéra Garnier. En tout cas, ce théâtre créé en pleine jungle est tout simplement incroyable. Nous y faisons une petite visite avec un guide français (enfin il sait juste dire 3 mots) et décidons de réserver une représentation. Hasard incroyable, le spectacle s’appelle « moulin rouge »; on ne peut vraiment pas passer à coté. On réserve donc 2 places dans une loge au 3ème étage, façon pretty woman!

Mais notre objectif aujourd’hui, c’est de trouver une croisière sur le fleuve de 2 jours 1 nuit en couchage hamac sur le pont pour lundi, pour nous rendre à Santarem. C’est chose faite, après 30mn de traduction google avec une jeune brésilienne, pas des plus dégourdie.

L’autre priorité, c’est de manger, car ça fait depuis la veille au soir qu’on a rien avalé. Il y urgence et on ne cherche pas très loin car il y a un resto dans le port qui propose des plats copieux arrosés de bière au litre!!! On en prend 1l, c’est le minimum, qui accompagne une escalope à la parmigiana. Puis dodo bien mérité!

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